Nul n’ignore le passé glorieux de la Grèce. Cet état du sud-est de l’Europe qui ponctue élégamment la péninsule des Balkans rayonnait depuis sa capitale, Athènes, à travers le monde et fut, dans l’antiquité, le centre de toutes les innovations intellectuelles politiques, philosophiques ou encore scientifiques. Emergeant dès le VIIIème siècle av. J.C. avec la mise en place de son commerce à travers la Méditerranée, la Grèce connut une expansion assez rapide grâce à son modèle de gouvernement tyrannique au service de la démocratie. Alexandre le Grand a ensuite largement contribué à répandre les valeurs hellènes de l’Inde à l’Afrique. Mais comment ce pays, déchiré par de nombreuses guerres et invasions dès la mort d’Alexandre, a-t-il ensuite traversé les siècles ?
Tout d’abord, les Grecs s’allièrent aux romains afin de sortir du joug sévère des Macédoniens au IIème siècle avant notre ère. Quelques siècles ont ensuite été nécessaires à rétablir l’ordre dans le pays, à rebâtir les institutions, développer leurs universités, comme Marc-Aurèle le fit avec celle d’Athènes en 176, et préserver leur riche passé des influences orientales omniprésentes et du christianisme conquérant.
A la mort de Théodose en 395, l’Empire romain d’Orient permit à la Grèce de braver les assauts asiatiques pendant près d’un millénaire ! Paradoxalement, la prise de Constantinople (anciennement Byzance et actuellement Istanbul), en 1204 lors de la fameuse 4ème croisade, redistribua l’agencement de la Grèce et le morcela en une multitude de principautés grecques et latines. Après la chute de Constantinople en mai 1453, la domination ottomane s’étendit à la Grèce qui l’accueillit avec sérénité.
Les siècles s’écoulent ensuite paisiblement jusqu’à ce que le formidable élan de liberté entraîné par l’indépendance des colonies anglaises et espagnoles, puis par la révolution française, permit aux Grecs de croire un peu plus fermement que la bienséance ne l’impose à leur libération de la domination ottomane.
Dès 1797, avec l’appui de la France , de l’Angleterre et de la Russie , en laquelle ils trouveront un fidèle allié, les Grecs occupent les îles Ioniennes. Le réel combat ne sera lancé qu’en 1820 grâce au consentement d’Alexandre Ier. Dix ans de guerre et de massacres de Grecs par les Turcs (plus de 200 000 au total !) obligeront la France , l’Angleterre et la Russie a rentré militairement dans le conflit contre les flottes turco-égyptiennes. L’indépendance de la Grèce est finalement obtenue et ratifiée en 1830.
Malheureusement, l’autoritarisme et la politique trop favorable à la Russie du premier président le conduit à sa perte et il fut assassiné dès 1831. Les trois protecteurs de la Grèce décident alors d’instaurer une monarchie. Léopold déclina la proposition (et deviendra peu après roi des Belges) laissant la place au jeune prince Othon de Bavière qui deviendra Othon Ier. De bien mauvais choix politique conduirent, en 1862, à son renversement. Guillaume de (du) Danemark hérita alors de la couronne et prit le nom de Georges Ier. Il réussit à conduire la politique de regroupement territorial des îles de la mer Egée, indispensable à la stabilité grecque. Georges Ier mourut assassiné par un fou en 1913 mais la couronne sut rester dans sa famille jusqu’en 1973. Se succèderent Constantin Ier puis Georges II qui fut rappelé au pouvoir, plebiscité par deux fois, en 1935 et en 1946.
Le Plan Marshall permit l’occidentalisation de la Grèce grâce au renouvellement de ses infrastructures et à son accession au conseil de l’Europe et à l’OTAN.
Le renvoi de certains militaires trop influents les encouragea à prendre le pouvoir la veille des élections de 67. Cette « dictature des colonels » ne put contenir l’ouverture de l’Europe et la démocratie fut rétabli en 74, un an avant que la Grèce ne rejoigne la C.E .E. Peut etre à developper
Depuis lors, la Grèce a réussi à mettre à profit les aides européennes pour relever son économie (elle a désormais un PIB/hab très acceptable) selon le type capitaliste et garde un très important secteur public. Son emplacement géographique le (la) pousse désormais plus à s’ouvrir sur les nouveaux entrants (voisins) à l’U.E et à des pays (proches) comme (tel) la Macédoine, l’Albanie et la Turquie.
Nota : on connaît surtout de la Grèce, ses magnifiques îles des Cyclades, dont la fameuse Mykonos réputée pour ses charmes et celle de Lesbos, ancienne demeure de Sappho, au large de la Turquie, qui lui est souvent opposée.
D.A. – CC 1 « Le Renouveau de la France » – Juin 2007
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