jeudi 27 janvier 2011

Faire la guerre par amour

L’histoire a souvent vu deux camps s’affronter : les faucons, adeptes de la guerre, et les colombes, sauveurs de paix. A tous les belliqueux fauteurs de troubles, les pacifistes ont souvent eu une simple réponse : "Faites l’amour, pas la guerre".
Pourtant, les pacifistes ont la mémoire un peu courte. Ils oublient que les plus grandes guerres ont été déclenchées par amour. Tout comme les plus grands sacrifices.

La guerre de Troie
De tous les conflits de la mythologie, le siège de Troie est sûrement la guerre la plus connue. A son origine, évidemment, il y a une femme, la belle Hélène, femme de Ménélas et par conséquent, reine de Sparte. Ennuyé par son mari belliqueux, Hélène, qui n'était autre que la fille de Zeus, s'éprit du beau Paris, fils du roi de Troie. Avec plus de rapidité que notre président épousa sa princesse italienne, le jeune Paris décida de s'échapper avec Hélène pour la ramener dans sa ville natale. Il s'en suivit un siège de plus de dix ans, ou la puissance d'Achille et l'ingéniosité  Ulysse, finirent par mettre à mal la cité aux célèbres remparts.

La saint Barthélemy
Classé parmi les guerres de religion, le massacre de la saint Barthélemy (24 Août 1572) voit l’extermination de nombreux protestants par leurs « cousins » catholiques. A l’origine de ce massacre, il y a le mariage entre Marguerite de Valois et le roi de Navarre, futur Henri IV.  Plus qu’une guerre par amour de la religion catholique, ce massacre a une raison plus évidente. Les catholiques accusent ce mariage d’« arrangé ». Ils se refusent avoir une reine catholique épousée un sous roi-protestant. Cet évènement marque le premier acte de rébellion du peuple sur les mariages politiques! A l’origine de cette guerre, il y a donc un homme, une femme mais pas d’amour…

Phèdre et la mort d’Hippolyte
Dans la mythologie grecque, Phèdre est la fille de Minos, roi de Crète. Elle épouse Thésée, roi d’Athènes, qui vient d'abandonner sa sœur Ariane (celle qui l’avait auparavant sauvée du terrible labyrinthe de Dédale). Pendant les nombreux voyages de son mari, elle tombe alors amoureuse de son beau-fils, Hyppolite (que Thésée a eu avec Antiope, la reine des Amazones) mais se fait repoussée.Par vengeance, elle accuse le jeune homme d'avoir cherché à la violenter. Furieux, Thésée implore aussitôt sur son fils la malédiction de Poséidon, qui lui doit trois vœux. Thésée demande au roi des mers de faire périr son fils pour cette affront. Poséidon emballe les chevaux du jeune homme qui périt écrasé par son char. Accablée de remords, Phèdre se suicide. De toutes les héroïnes grecs, Phèdre est sûrement la plus démunie. Coupable du malheur des autres et victime de ses propres pulsions, Phèdre est avant tout une femme qui n’a pas su satisfaire son amour-propre.


Peu présentes dans les conflits armées, les femmes ont donc un joué un grand rôle dans des évènements qui ont marqués notre histoire. Se battre pour une femme, c’est avoir un objectif tangible, quelque chose qui pourra nous faire vibrer à notre retour. Qu’y a t’il de plus beau et de plus motivant …

F.B. – CC9 « L’Amour» – Février 2008

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