mercredi 26 janvier 2011

Lisons - L’art de la guerre

Comme vous l’aurez sans doute devinez très rapidement par son titre, « L’art de la guerre » est un ouvrage à vocation militaire. Il aurait été écrit vers le Vème siècle avant notre ère par un soi-disant général chinois nommé Sun Tzu. Nous ne sommes aujourd’hui pas très surs de l’auteur. Des théories insinuent qu’il pourrait s’agir d’une œuvre écrite par un descendant de Sun Tzu voire même par plusieurs auteurs. En tout cas, il nous fut rapporté en occident en 1772 par un prêtre jésuite en mission en Chine, Joseph-Marie Amiot.
Cela ne change pas le fait que ce traité militaire est considéré comme le premier traité de stratégie au monde. Directement inspiré de la philosophie chinoise, il prend pour contexte la période des royaumes combattants (V-IVème siècle avant J.C) durant laquelle plusieurs royaumes se disputaient les vastes contrées qui représentent l’actuelle Chine.
Ce traité est composé de treize articles qui détaillent les différentes phases de la guerre, de la préparation d’un combat à la bataille elle-même, en passant par les méthodes de renseignements ou d’espionnage. L’auteur démontre que la guerre est une chose qui ne se prend pas à la légère et qu’il faut la préparer avec méticulosité, deus ex machina.
L’auteur met aussi l’accent sur les batailles psychologiques qui peuvent avoir lieu. Il apprend à son lecteur à développer des tactiques en fonction des différents cas de figure, mais aussi à utiliser la ruse, la fuite, ou les jeux d’alliances. Sun Tzu démontre qu’une bonne connaissance des forces ennemis ou amis (car il n’y a pas d’amis ou d’ennemis qui tiennent), de la topographie, couplé avec un sens de l’organisation et de la discipline favorise la victoire. Il montre aussi à quel point le commandement (tel la valeur des officiers) est un facteur capital pour mener à bien ses entreprises militaires.
Sun Tzu dévoile aussi tout la dualité des actions entreprises. Ainsi l’usage d’otages issu de l’aristocratie permettait non seulement de donné des garanties ou de sceller des alliances mais aussi d’organiser un réseau de renseignements dans les cours concurrentes.
Il faut quand même considérer que les innovations technologiques des derniers siècles, notamment l’artillerie, ont quelques peu modifié les conditions d’application de certains de ces principes. Malgré tout, ce traité n’en reste pas moins l’un des ouvrages militaires les plus étudiés dans les académies militaires. Il est aussi souvent transposé de nos jours dans le contexte de guerres économiques que se livrent les puissances industriels ou les grandes corporations.
J.S. – CC10 « La Guerre» – Mars 2008


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