Saint Sylvestre, en personne et en costume, lors de la célébration de sa propre fête |
Le réveillon de la Saint Sylvestre n’est pas en France une coutume très ancienne. Avant 1918, il n’y avait en effet pas de réveillon. La coutume est née dans les tranchées de la Première Guerre Mondiale. Au départ, en 1691, il y avait un pape, Innocent XII, qui fixa le début de l’année au 1er janvier. Avant, ça dépendait. La veille, 31 décembre, tombait sur la fête de la Saint Sylvestre, pape du IVème siècle. Presque partout, en Europe, on honora donc Saint Sylvestre en de religieuses célébrations.
Jusqu’au 31 décembre 1915, où l’intendant de l’armée française en guerre, pour remonter le moral des troupes, distribua une bouteille de mousseux pour 4. A minuit, sur mille kilomètres de front, gobelet de mousseux à la main, des millions de poilus boueux firent des vœux pour que la guerre s’arrete au cours de la nouvelle année et qu’on rentre à la maison. La scène se répéta en 1916 et 1917.
Une amie lors de mon dernier nouvel an à la Barbade… |
Une fois démobilisés, les poilus gardèrent l’habitude de déboucher du mousseux le 31 décembre à minuit. Ils étaient des millions et n’eurent aucun mal à gagner la France entière à la nouvelle coutume.
Et la Saint Sylvestre alcoolisée cessa ainsi d’être une fête religieuse…
H.W. – CC7 « Le Capitalisme» – Décembre 2007
Source : « Culture Confiture », de Léon Mercadet
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