Peuplade fière et valeureuse, les allemands, qui joignent à leur physique endurci une souplesse d’esprit remarquable, ont donné naissance à certains des plus grands hommes que ce monde ait jamais connu. Qu’ils soient philosophes, écrivains, compositeurs, scientifiques, criminels, politiciens, ou sportifs, chacun à excellé et innové dans sa discipline. J’aurais pu vous dépeindre un Kant, un Schopenauer, un Beethoven, un Hitler, un Bismarck, un Marx mais c’est finalement Monsieur Albert Einstein qui à fait l’objet de mon choix. Pourquoi, me direz vous? Parce qu’Einstein n’a pas seulement révolutionné la physique mais aussi les sciences, la guerre, la diplomatie et tout le XXème siècle.
Le jeune Albert Einstein (oui, c’est un juif) est né en 1879 à Ulm (rien à voir avec l’avion ultraléger du même nom) en Württemberg au sud de l’Allemagne. Malgré cette nationalité, Albert n’en reste pas moins un citoyen du monde. En effet, il a été à tour de rôle Allemand, suisse, autrichien, américain ou encore apatride, pas forcément dans cette ordre, ni une fois seulement et parfois en les cumulant. Bref, il était déjà un uluberlu identitaire.
Il commence ses études à Munich ou son père est gérant d’une PME d’électricité. C’est un élève mauvais, sauf en mathématiques (il apprend tout seul la géométrie euclidienne). Il se passionne aussi de violon. Il achève ses études en suisse après que ses parents ont immigré à Milan. En 1896, Il rentre à l’Institut Polytechnique de Zurich ou il rencontre notamment son épouse, une étudiante serbe du nom de Mileva Maric. Il est diplômé en 1900 mais ne trouve pas de poste d’enseignant. Dans la disette, il se résout à rentrer au l’office fédéral des brevets à Berne en 1902. Cela lui laisse beaucoup de temps pour rédiger ses théories ainsi que de faire naître sa fille du nom de Lieserl (son existence est obscure et il semble qu’elle mourut très jeune). Heureusement pour lui, il compensera cette perte par la naissance d’Hans-Albert en 1904 puis celle de Édouard en 1910.
En 1905, il publie un série d’articles, notamment un sur la production et transformation de la lumière en s’appuyant sur la théorie des quanta de Max Planck. Il jette aussi les bases de sa théorie sur la relativité et commence alors à sortir de l’anonymat.
On contact Einstein pour lui offrir des emplois. Entre 1909 et 1913, il est tout à tour en poste à l’université de Zurich, à l’université de Prague, à l’école polytechnique de Zurich puis à l’institut de physique à Berlin ou il s’installe un moment. C’est en 1913, que Albert et Mileva se séparent. Leurs enfants iront avec leur mère. Il se remariera avec une de ses cousines.
En 1916, Albert publie son chef d’œuvre: La théorie de la relativité restreinte et générale (le fameux E=mc²). Il ajoute le temps comme quatrième dimension au trois dimensions euclidiennes préexistantes.
Il reçoit plusieurs distinctions scientifiques couronnées par le prix Nobel de physique, en 1921, pour ses travaux sur les photons et la mécanique ondulatoire. A partir de là, il enchaîne les tournées mondiales et vogue de conférences en conférences.
Il ne se contente pas de révolutionner la physique mais rédige aussi des écrits qui expriment ses idées personnels, pacifistes et sionistes. Il sera, par ailleurs, fortement conspué dans son pays pour ses vues pacifistes et pour son appartenance religieuse. Il est notamment nommé président de la ligue des droits de l’homme, en 1928.
La montée du national-socialisme dans les années 20 va menacée la sécurité d’Einstein en Allemagne. Lorsque Hitler accède au pouvoir en 1933 et que sa maison est pillée par les nazis, Einstein décide de s’enfuir au États-unis ou il obtient un poste à l’Institute for Advanced Studies de Princeton dans le New Jersey.
En 1939, la fission de l’uranium est découverte par des physiciens allemands. Albert co-écrit une célèbre lettre au président Roosevelt dans laquelle il lui explique le danger que représenterait l’Allemagne si elle possédait une arme atomique. Cette lettre sera le point de départ du « Manhattan Project ».
Pendant et après la guerre, il poursuit ses études et continue de publier ses travaux et ses opinions.
Finalement, son cerveau épuisé, Einstein meurt d’une rupture d’anévrisme en 1955 (comme quoi trop de réflexion est peut-être contre-indiquer). Conformément à ses souhaits, ses cendres sont dispersées dans un endroit tenu secret. Son cerveau (parait-il hypertrophié du côté gauche) et ses yeux sont conservés par l’armée américaine dans un endroit encore plus secret.
Albert Einstein aura, non seulement, laissé à jamais son empreinte dans la physique et le XXème siècle, mais il aura aussi lutté de toutes ses forces contre les injustices et aura défendu bec et ongles l’humanité dans son ensemble, tout relatif.
J.S. – CC14 « L’Olympisme » – Juillet & Août 2008
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