Après tout ce temps, sous développons-nous sur le soutenable développement ou sur l’évolution pérenne ?
Nous voici à Rivière de Janvier, sur la plage d’Ipanema au Brésil. Mettons de côté notre rationalisation, évitons de sans cesse passer par la modalité de planification dirigée par notre émotif réactionnel. Oublions-nous dans notre intelligence intérieure et laissons libre pensée à l’expression de nos principes, de nos valeurs. Définissons ensemble une vision globale et intégrale de cette pérenne évolution (Per’N’volution). Pour cela, respirons méditons et remplaçant notre égo-anthropocentrisme par l’énaction ou épochè ou apprentissage par l’expérience. Disposons notre corps dans un environnement mettant en exergue nos 5 sens afin d’atteindre l’émulation jubilatoire de notre pensée collective, notre sagesse profonde et harmonieuse. Transformons le paradigme pour une révolution de l’esprit.
Allons plus loin que le NTIC, BRICK, GREEN. Dans notre vision il y a une symbiose entre l’homme et la nature, son rapport avec elle n’est plus la domination mais bien l’humilité. Voici donc l’image représentative ci-jointe de cette biosphère où le social (animal humain) est en interdépendance avec l’écologie (plantes et animaux non humain), qui l’englobe grâce aux échanges économiques qui se résume à l’échange (gain ou perte) de biens (épuisables et renouvelables) et de services, entre les hommes (social) et entre l’homme et la nature (écologique). Ce tout environnemental de la biosphère est inscrit dans le cosmos grâce à l’entropie qui décrit son expansion et sa dégradation intrinsèque dans le temps (énergétique et matérielle). Concernant son évolution temporelle, qui dépend finalement de son échange avec l’environnement entre le gain (égoïste) et la perte (altruiste), des catégories économiques humaines : l’économie renouvelable (basée sur les ressources matérielles issues de la nature v
ivante et donc cyclique avec un gain équivalent à la perte et indubitablement proportionnelle à l’alimentation de la population), l’économie épuisable (basée sur les ressources matérielles fossiles et minérales qui sont donc en pertes perpétuelles et accentuées par l’augmentation de la population extractive), et l’économie de service (immatériel et atemporel avec un gain proportionnelle à la population effectuant ces services). De plus, la durabilité de notre biosphère est, comme pour tous les écosystèmes, dépendant de la diversité des agents et de leur interconnexion. Plus il y aura de diversité et interconnexion, plus l’écosystème sera résistant et tendra vers l’effondrement avec le temps. De même moins il y aura de diversité et interconnexion, plus l’écosystème sera efficace et moins il tendra vers la durabilité. Ainsi, le
juste équilibre entre résistance et efficacité assure la durabilité de notre biosphère.
Un écosystème durable est donc forcément d’une efficacité moindre. Par conséquent, seule la connaissance traditionnelle du cycle écologique permet à l’homme de vivre dans cette biosphère car sa survie est nécessairement dépendante de l’écosystème naturel, mais l’invention de la « carbodynamique » a rompu cet équilibre de la civilisation agricole et pastorale. Cette durabilité de l’écosystème de la nature est intrinsèquement assuré par un équilibre dans les échanges de l’homme avec la nature entre le gain et la perte avec ou sans intermédiaire, respectivement les monnaies complémentaires ou le troc. L’égoïsme et la recherche d’efficacité inhérente à l’espèce humaine doivent donc être contrebalancés par un altruisme et une valorisation des services écologiques et sociaux apportés par la biosphère. Cet altruisme se distingue entre la philanthropie (don sans retour), le mécénat (retour d’image), et le sponsoring (retour financier). Car finalement le bonheur de l’homme passe par l’altruisme, la rencontre et l’échange et aucunement par la possession égoïste de biens matériels. Cette valorisation des richesses et des échanges peut être négociable et monétarisé, mesurable et quantifiable, déclaratif et qualitatif. Cependant, comme l’a prouvé le mathématicien Kurt GODEL, il est impossible de comprendre un ensemble sans avoir accès aux éléments extérieurs à cet ensemble. De ce fait, la vérité absolue de notre univers est tout simplement inaccessible. Et pourtant, on nous inculque cela depuis notre naissance. En effet, nous sommes déconnectés du sens général, de la cohérence et de la cohésion de la vie. Bien que le cloisonnement et la fragmentation des êtres humains proviennent de notre tribalisme, ils passent plus de temps à se combattre pour exploiter des ressources que pour les conserver.
Aussi, tous les peuples cherchent à atteindre ce progrès par mimétisme avec ce système artificiel (richesse financière) et illimité (croissance infinie). Mais il faut prendre conscience de l’inconscience, sortir de la mythologie généralisée pour revenir à la réalité puisque notre seule chose en commun est la recherche du bonheur et de la joie de vivre. Mais comme cette joie n’est pas garantie, ce bien suprême est toujours loin de l’accession et on le compense par un système immodéré. Pourtant l´épargne financière et la possession matérielle n’est pas indispensable pour vivre en communauté avec les ressources naturelles et en solidarité entre les générations. Mais nous avons subordonné la vie à la finance par l’aliénation et la catégorisation dans des critères rationnels et raisonnés. Nous cherchons à compenser, à moins dégrader mais finalement nous dégradons toujours, ce n’est donc pas éthique d’autant plus que le but d’un produit est bien le plaisir du consommateur qui passe indubitablement par respect de l’ensemble parties prenantes (Homme et Nature).
Il faut donc repousser ce formatage, devenir déraisonnable, troubler le monde, prendre des risques, innover, chercher la liberté, le bonheur. Il faut refuser la constance et la maitrise totale, car la nature est par définition aléatoire et imprévisible. Il faut réfuter la déontologie et les valeurs imposées sous forme législative mais faire émerger des parties prenantes une morale et une éthique fondamentale acceptée par tous. Il faut changer la tendance naturelle à la pression démographique et inciter la ruralisation. Car si l’équilibre n’est pas trouvé dans ce modèle perverti, l’échec du système ne se traduira pas seulement par une crise de civilisation mais par un drame humain et écologique. En effet, depuis toujours, l’écologie est traitée comme un élément parmi d’autres alors que c’est le fondement même de la vie. La mort de la vie, c’est la mort de l’homme. Face à cette dérive, Il ne faut plus d’élément réparateur, alerteur ou curatif d’un système erroné mais bien une insurrection de la fédération des consciences pour sortir de ce modèle, paradigme moderne et classique basé sur la monétarisation commerciale et l’épargne financière. Pour cela il nous faut saisir cette opportunité de la crise pour apprendre de la nature, entreprendre dans la passion et pour l’utilité.
L’éducation doit être basée sur le savoir-être, l’apprentissage par l’expérience, le débat, la communion de valeur, l’échange réciproque, l’interaction, l’incitation de la création et non le savoir-faire, la conviction, la gestion, la peur de l’insécurité, la compétition. Finalement le développement durable ne doit pas compenser le problème systémique par incrémentation et méthode curatif mais résoudre le problème par le changement de ce système, en utilisant des méthodes palliatives pour limiter la douleur de cette transformation. Le développement durable sera alors aboli pour laisser place à la sagesse et l’intelligence intérieure, nous passerons donc d’un état vindicatif, septique, frustré, anxieux vers une harmonie entre les parties prenantes. C’est ainsi que nous atteindrons ce fameux bonheur tant convoité, en accédant, certes dans la douleur, à cette postmodernité, à cet enveloppement.
Afin d’éviter la fin du monde humain nous devons donc refuser notre bestialité mais accepté notre animalité, notre nature humaine.
C.P. – CC18 « La Faillite » - Mars & Avril 2009
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