Après son accession au poste suprême, le Lego hongrois officiant en tant que président de la République Française a décrété une journée de commémoration officielle de l’Esclavage. Idée parfaitement stupide, soit dit en passant, à l’heure où des pays alliés commémorent l’esclavage tous les jours…en en maintenant la tradition de façon vivace, sous le silence assourdissant de nos autorités et des handicapés mentaux constituant l’essentiel de notre intelligentsia (NDLR : l’auteur de cet article tient finalement à présenter ses plus plates excuses aux handicapés mentaux, qu’il ne voulait surtout pas offenser par cette comparaison).
Mais ce n’est pas de cela qu’il s’agit. Aujourd’hui nous allons parler d’une histoire d’esclavage moderne, dans la France de 2008, celle de Raymond Domenech et de Carla Bruni.
Le héros de l’aventure qui va suivre était un bien curieux personnage. Julien Denier, malgré son nom, n’avait pas un sou. Ce grand gaillard d’un mètre quatre-vingt-dix et de cent kilos (un peu plus en comptant sa Rolex et sa gourmette) éprouvait cependant un vif penchant pour les boissons alcoolisées, les objets en or, les voitures de luxe, les discothèques et les clubs échangistes huppés. En revanche, on ne le vit guère dans une école, une université ou un bureau, lieux qu’ils jugeaient atrocement bling-bling.
Un soir, Julien commanda un expresso au Ritz. Une fois les 90 € payés, il s’aperçut qu’il était quasiment fauché. Il se résigna à vendre sa montre à un mendiant roumain de 8 ans de la ligne Château de Vincennes – La Défense, enrichi dans la vente de parcmètres à la sauvette dans le métro. Avec le maigre pécule récolté, notre héros entra dans un club de poker, bien décidé à tenter le tout pour le tout. Il songea à faire venir son amie pour l’assister, mais cette dernière lui annonça qu’elle serait retenue au travail très tard. La suite se devine ; Julien aligna quinte flush sur carré, et emporta presque toute la mise. Il ne put s’empêcher de célébrer ses multiples gains par un arrosage massif de son foie avec les cocktails les plus extravagants.
Boire ou conduire, il faut choisir. Il choisit de boire.
Mal lui en prit, car saoul comme un Polonais, il se laissa aller à une dernière partie. A ce moment là, son amie prenait congé de son amant. Il perdit alors toutes ses économies face à un joueur chevronné quoique peu doué, un certain Patrick B. Désargenté, appauvri, ruiné, sur la paille et à sec, le jeune homme n’eût plus qu’un seul dernier recours. Une dame patronnesse d’un certain âge, grenouille de bénitier et accessoirement ministre de la Ville, lui proposa une somme importante en échange de ses faveurs. Le deal fut reconduit périodiquement, si bien que l’époux de cette dernière finit par concevoir de vifs soupçons. Mais comment s’assurer… ?
Après de longues recherches sur www.votrefemmevoustrompe.com, il finit par repérer un excellent conseil. En échange de la promesse de ne pas renvoyer par charter dans son pays la femme de ménage sénégalaise et immigrée clandestine, le mari trompé obtint toutes les informations requises. Il apprit ainsi que l’amant avait coutume de se cacher dans la penderie de Madame, les jours où le cocu rentrait plus tôt que d’ordinaire, enfermée à clé par sa maîtresse pour éviter d’être découvert. Cette dernière aurait eu beau jeu de feindre la perte de ladite clé en cas d’investigations intempestives.
Advint ce qui devait arriver : un beau jour, le mari débarqua à l’improviste. L’infortuné Julien se cacha comme de coutume, tandis que la femme fraîchement rhabillée sifflotait le chef d’œuvre de la chanteuse Lorie, « Ma meilleure amie », l’air de rien. Le mari :
« Ma chérie, nous sommes ruinés…
- Hein ?
- Oui, tu n’as pas vu le journal télévisé ? La catastrophe naturelle ?
- Hein ? Je ne sais pas, je n’ai pas trouvé PPDA donc c’est qu’ils ont dû supprimer l’émission…
- Toutes mes actions de la Sichuan Property Company…elles ne valent plus rien…
- Hein ?
- J’ai dû vendre tous nos biens…nous ne garderons que la voiture, mais nous ne pourrons même plus faire le plein avec les cours du baril…c’est la fin, tu saisis ?
- Comme un huissier…Mais qu’allons nous faire ? »
Ladite penderie, appelée depuis penderie-corbillard (Corbillard n’étant pas le nom de l’inventeur!) |
La discussion s’arrêta net lorsque lesdits huissiers firent leur entrée. Après négociation ardue, ils n’emportèrent que deux pièces : une penderie et la télévision de la chambre de Madame, plus toutes ses robes et bijoux. Madame fut fort gênée, elle ne se souvenait que trop bien que son amant était là, enfermé dans le meuble enlevé ! Mais c’était l’été : l’affaire pouvait transpirer. Aussi ne s’opposa-t-elle pas à l’enlèvement, feint la perte de la clé, et se contenta d’aller chercher un autre amant.
La penderie est partie la semaine dernière à l’hôtel Drouot. Un serrurier a été mandaté. L’acheteur aura une drôle de surprise, car à l’heure actuelle nous n’avons pas de nouvelles de l’état de santé de Julien.
Nous vivons dans un bien beau pays...
C.D. – CC13 « La Jeunesse» – Juin 2008
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