lundi 17 janvier 2011

Des hommes - Léopold & Magritte

Que dire de nos amis les belges, sauf ce qui a déjà été dit ?

Au cours de l’histoire, ils sont restés plutôt discrets, souvent confondus avec des néerlandais ou des français, perdus dans une certaine mixité culturelle. Si elle n’a pas vraiment brillé en politique, la Belgique n’a toutefois pas démérité à son statut de fournisseur officiel de grands hommes.
Pour ceux à qui cela n’évoque pas grand-chose, il suffit de prononcer les noms : Léopold Ier, Yourcenar, Brel, Magritte, Simenon, Sœur Emmanuelle, Hergé ou Merckx… Le reste se passe de commentaires.

Léopold Ier, Premier Roi de Belgique
En 1790, La ville de Cobourg en Bavière voit naître Léopold Georges Chrétien Frédéric de Saxe-Cobourg et Gotha, fils du duc souverain François Ier de Saxe-Cobourg-Saalfeld et de sa deuxième femme la comtesse Augusta Reuss d’Ebersdorf.

Il commence une carrière militaire très précoce car il devient colonel impérial de Russie à l’âge de 5 ans, puis général à ses 12 ans.
A 16 ans, il refuse un grade d’adjudant dans l’armée Napoléonienne après que Napoléon est annexé le duché et va se battre contre lui en rejoignant Alexandre Ier de Russie. Il en acquiert le grade de maréchal, en 1813, après les batailles de Lützen, Bautzen, et Leipzig.
Une fois la paix revenue, il épouse, en mai 1816, la fille du futur George IV d’Angleterre, la princesse Charlotte Augusta de Galles. Malheureusement, elle meurt en novembre 1817 en donnant naissance à un fils mort-né.

Léopold utilise donc son temps pour conseiller et aider les membres de sa famille à acquérir divers trônes européens dont l’Angleterre ou le Portugal.
Il refuse, lui-même, en 1830 la couronne de Grèce et se fait proposé la royauté Belge par le congrès. Léopold accepte et devient roi le 21 juillet 1831 à Bruxelles.
Il doit faire face, en 1832, à une agression hollandaise (il défendra personnellement la route de Bruxelles) et arrive à circonscrire l’invasion grâce à ses appuis internationaux, dont celle de la France. En effet, Il protégera ce jeune royaume en usant des ses relations familiale à travers l’Europe contre ses ambitieux voisin.

Il rompt alors son mariage avec l’actrice Karoline Bauer et se remarie avec Louise d’Orléans, la fille de Louis-Philippe Ier dont il aura quatre enfants, pour remercier la France de son aide et sécuriser un allié.
Par la suite, il utilise ses talents de diplomates et use de la neutralité pour éviter les conflits européens. Il inaugura, en 1835, la première voie ferrée du continent (Bruxelles - Malines) et tentera des réformes pour légiférer le travail des femmes et des enfants, en vain.
Il meurt en 1965 à Bruxelles dans le palais de Laeken et est inhumé dans la crypte royale.


René Magritte, et sa réalité parfois pipée…

En 1898 à Lessines, Léopold Magritte et sa femme Adeline Bertinchamp, respectivement tailleur et modiste (personne qui confectionne et vend des chapeaux de femme) de métiers, donnent naissance (enfin plutôt la femme) à l’aîné de trois garçons : René Magritte. 

Les affaires familial connaissant des difficultés, les Magrittes déménagent souvent et s’installent finalement à Charleroi après le suicide de sa mère dépressive, en 1912.  René est alors élevé par sa grand-mère et une gouvernante.
Deux ans plus tard, lors d’une kermesse, il rencontre Georgette Berger, alors âgée de 13 ans. Il en tombe éperdument amoureux. Elle sera son unique muse et modèle, devenant quelques années plus tard sa femme. En effet, après une séparation de 8 ans, il la retrouvera en 1920, à Bruxelles alors qu’elle est vendeuse dans le magasin ou il se fournit en matériel.

En 1916, Il rentre donc à l’Académie Royale des Beaux-Arts de Bruxelles où il y apprend les techniques et règles de la peinture qu’il enfreindra si facilement par la suite, ayant été notamment influencé par l’artiste Greco-Italien Giorgio de Chirico.
En 1927, il s’installe au Perreux-sur-Marne, en région Parisienne. Après s’être intéressé au cubisme et au futurisme, il rejoint les surréalistes français tel qu’André Breton, Paul Eluard, Hans Arp, Joan Miró, ou Salvador Dali avec qui il se lie d’amitié.

Il rentre à Bruxelles en 1930 où il installe un petit studio de publicité pour subvenir à ses besoins et un atelier. Jusqu’en 1954, il y peindra la majorité de ses toiles dont les plus célèbres (La condition humaine, La trahison des images, Le thérapeute, etc.)
Il acquiert lentement mais sûrement sa réputation d’artiste. Il finira sa vie entre plusieurs expositions Belges ou Internationales aux quatre coins du monde. En 1967 à Schaerbeek, à l’âge de 69 ans, un cancer l’emporte pour l’immortalité.

Il aura peint durant sa vie plus de milles tableaux. Chapeau, Monsieur Magritte !!

J.S. – CC5 "L'Humour" – Octobre 2007

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