mercredi 26 janvier 2011

Culture Confiture - Le Polaroïd : un caprice d’enfant ?

Il s‘appelait Edwin Land, l’homme au 535 brevets. La passion de sa vie, ce fut la lumière polarisée. Déjà ; à 17ans, étudiant à Harvard, Land invente un polarisateur de lumière, qu’il baptise Polaroid. Dans son labo, avec toute une équipe, il applique la polarisation aux optiques, au cinéma, aux filtres.
En 1937, à 28 ans, Land créée son entreprise, la « Polaroïd Corporation ». Pendant la Seconde Guerre Mondiale, les contrats pleuvent sur Polaroïd Corp. : filtres infrarouges, lunettes de vision dans l’obscurité, marqueurs de cibles, …
Pendant toute son existence, cet inventeur obsessionnel déposera 535 brevets qui lui valent la place de N°2 mondial de la créativité industrielle : seul Thomas Edison a fait mieux que lui, avec 1092 brevets.
Sa philosophie : « réaliser des produits dont les gens ignorent le besoin jusqu’à ce qu’ils l’aient sous la main. »
Après la guerre, Land développe encore le microscope qui voie les bactéries en couleurs naturelles, et, surtout, en 1947, l’appareil photo instantané, brevet N°2543181, qui phagocytera le nom « Polaroïd » en éclipsant le reste.
L’anecdote eurékienne : « Je me promenais avec ma petite fille dans les rues de Santa Fe. Elle me demanda : « pourquoi je ne peux pas voir tout de suite la photo que tu as faite ? ». Tout en marchant, j’essayais de résoudre cette devinette. Au bout d’une heure, la caméra, le film et les produits chimiques, tout était clair dans ma tête ».
Le triomphe vint au début des 70es, avec la mise sur le marché du fameux modèle SX-70, qui fit de Polaroïd Corp., un chouchou de Wall Street et lui permit de rivaliser avec le géant Kodak.

H.W. – CC11 « Les Caprices» – Avril 2008

Source : « Culture Confiture », de Léon Mercadet

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire