Les Jeux Olympiques n’es pas un thème qui est souvent abordé au cinéma. Il y a eu beaucoup de films sur le sport ou sur des sports spécifiques. On notera aussi le film Munich relatant l’assassinat des athlètes israéliens au J.O. de 1972. On pourrait presque admettre que Rastarocket, qui relate les efforts d’une équipe de Bobsleigh jamaïcaine pour accéder au Jeux et y participer, est un film sur le genre. Mais aucun d’entre eux, ne dévoilent vraiment ce que sont les jeux olympiques et n’aborde pas les sports antiques et originels qui relèvent de l’athlétisme.
Et bien si! Les chariots de feu de Hugh Hudson, qui paraît en 1981, consacre 124 minutes à toute l’ampleur que prennent le sport, la compétition, l’athlétisme, et les Jeux Olympiques. Ce film nous dévoile les péripéties de l’épreuve reine de l’Athlétisme qu’est la course à pied (100m, 200m, 400m, 110m haies).
En effet, cette œuvre met en scène la compétition véridique entre deux athlètes britanniques pour participer au Jeux Olympiques de 1924 à Paris. Tout deux proviennent, comme nombre de sportifs de l’époque, de l’élite de leur pays. L’un Harold Abrahams, est juif et provient d’un milieu modeste. Il doit donc surmonter les barrières de classe et de confession pour faire ses preuves. L’autre Eric Lidell est écossais et vient d’une classe plus aisée. Abrahams fréquente le très huppé Trinity College de Cambridge avec d’autres athlètes concurrents pour les jeux. Lidell, surnommé le « flying scotsman » (l’écossais volant) est impliqué dans la paroisse presbytérienne de sa ville.
Le film montre, sur une superbe musique de fond signé Vangelis, comment ces athlètes se prépare et s’entraîne en vue de leurs épreuves. Leur but est de, bien sur, gagné les jeux mais surtout de couper court à la domination américaine, spécialement sur l’épreuve du 100m sur laquelle Abrahams et Lidell sont engagés.
Le réalisateur a prémédité un crescendo qui voit l’épreuve en elle-même comme l’apogée du film. On y voit notamment un retournement de situation particulièrement haletant où Lidell refuse de courir la final du 100m pour cause qu’elle doit se dérouler un Dimanche, jour du repos et du seigneur. Lidell qui est un fervent croyant se retire de cette course alors que tout le monde l’entrevoit comme favori.
Ce film nous dévoile donc une page passionnante de l’olympisme moderne, d’une manière romancée et avec quelques incohérences historiques, mais toujours avec cette passion du sport et des valeurs morales. En effet, ce n’est pas seulement un film sur le sport mais c’est aussi un film à thèmes engagés. Le personnage d’Abrahams résume un pamphlet contre l’antisémitisme. Celui de Lidell est un plaidoyer pour la ferveur religieuse. En outre, le film dépeint avec une certaine manière comment se présage la vie dans les hautes sphères et dévoile les caractéristiques principales de l’élitisme. Mais au final ce que nous retenons de cette œuvre, c’est l’apologie de l’engagement, valeur universelle du sport mais aussi principe inhérent à tout bon compétiteur.
J.S. – CC14 « L’Olympisme» - Juillet & Août 2008
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