mercredi 19 janvier 2011

Un renouveau politique à l’échelle mondiale

Si l’on considère les derniers récents événements politiques en France, on peut constater qu’un vent nouveau souffle sur la politique hexagonale. En effet, avec le départ de Jacques Chirac, la vieille garde perd un de ses derniers soldats. Celui-ci cède la place au jeune et énergique et prometteur Nicolas Sarkozy qui, malgré un physique légèrement handicapant pour un personnage publique de « haute stature », incarne pour beaucoup, au moins 53% des français, le futur de la France et la rupture avec un passé d’inactions.

Outre Monsieur Sarkösy de Nagy-bocsa, la candidate malheureuse aux élections présidentielles, la bien nommée Madame Royale, est considérée par beaucoup (quasiment 47% des français, logiquement) comme un nouvel air de fraîcheur dans le senestre paysage politique. Non seulement c’est une femme, comme les plus observateurs d’entre nous l’auront remarqué,  mais avec sa bonne figure elle incarne aussi pour ses électeurs un détachement vis-à-vis des piliers branlants de son parti. Ces deux ex-candidats, relativement jeunes (respectivement âgés de 52 et 54 ans) sont les représentants les plus médiatiques d’une nouvelle génération de leaders gouvernants en France.

Au niveau européen et international, les tendances politiques ont l’air d’évoluées similairement. On rencontre, sur la scène mondiale, de plus en plus de dirigeants ou de leaders politiques plus jeunes, issus de milieux non conventionnels ou encore de minorités ethniques. Les quelques personnalités suivantes peuvent être considérées comme les représentants de cette bossa nova politique dont la liste est, bien sur, loin d’être exhaustive.

Le premier exemple ne se trouve pas trop loin de la France car, en effet, nos camarades d’outre-rhin ont élu en 2005 la première femme et la plus jeune personne à remplir la fonction de chancelier. La cis nommée Angela Merkel, 53 ans, qui d’origine modeste (fille d’un pasteur et d’une institutrice) et ayant débuté sa carrière comme physicienne est parvenue à se hisser au sommet de la pyramide allemande. Pour information, elle est classée par le magazine Forbes comme la femme la plus puissante du monde.

Si l’on se tourne vers l’ouest, on pourra remarqué que les Etats-unis d’Amériques ont depuis déjà depuis un certain temps opté pour des leaders jeunes et dynamiques. Depuis peu, on observe que  ces dirigeants proviennent de milieux de plus en plus disparates. En effet, Barack Obama qui a annoncé sa candidature à l’investiture démocrate pour les élections présidentielles de 2008 serait le premier homme politique noir ayant une chance sérieuse d’accéder au bureau ovale. Natif d’Hawaii d’un père Kenyan et une mère américaine, il est actuellement sénateur de l’Illinois et le seul afro-américain à y siéger (5ème de l’histoire). Malgré sa relative inexpérience, il pourrait changé la donne politique des USA comme candidat à la présidence ou potentiellement vice-présidence si Hillary Clinton l’emportait.
Cette dernière qui est la femme de l’ex-président Bill Clinton et présentement sénateur de l’Etat de New York aurait, pour sa part, des chances d’être la première femme présidente des Etats-unis si elle emportait l’investiture de son parti.

En opposition, la républicaine Condolezza Rice est un des meilleurs exemples d’une nouvelle force politique. A 53 ans, cette proche de Georges Bush à la carrure présidentielle indiscutable, pourrait caresser le projet d’une investiture républicaine. Première femme noire à occuper le poste de secrétaire d’état, elle s’est faite récemment détrôner de femme la plus puissante du monde (selon Forbes) par la chancelière allemande.


Si l’on regarde du côté des alliés américain, on peut s’apercevoir que les israéliens, eux aussi, cherche à amener du sang neuf dans leur gouvernance. Amir Peretz, qui à remplacé son presque homonyme Shimon Peres à la tête du parti travailliste israélien est considéré comme une forte tête de la politique israélite. Ce juif marocain (séfarade) de 55 ans contribue à donner une meilleure image à un parti jugé parfois trop élitiste et pourrait par la suite se poser comme éventuel premier ministre.

Il est vrai que cette vague de changements est un phénomène qui s’est produit en général dans certains pays occidentaux développés. Les plus part des démocraties asiatiques et africaines sont en train de développer leurs économies et industries respectives et n’ont pas encore amorcé de réels changement politiques bien marqués.

Seul l’Amérique Latine semble opérer une réelle transition démocratique marquée par l’apparition de chefs d’états réformateurs enclins à changer le destin de leurs pays.
Ainsi à 56 ans, Michelle Bachelet, fille d’un général de l’armée de l’air et ayant fui la dictature, a pris la direction du Chili (élue en 2006). Pourtant elle était plus destinée à la médicine qu’à la politique après avoir obtenu son diplôme de chirurgien. En tout cas, elle est la première femme sud-américaine à avoir été élue au suffrage universel directe et devient par la même occasion la cinquième femme présidente de ce continent.
Dans le pays voisin qu’est la Bolivie, c’est modeste paysan indien qui est parvenu en 2006 à sa présidence. Député depuis 1997 après avoir fondé son parti « Mouvement vers le socialisme », Evo Morales, à 48 ans, est devenu le premier président amérindien.
Au Brésil, c’est le charismatique Luiz Inácio Lula da Silva qui, en 2003, est passé du statut de leader syndicale à celui de premier président de gauche, au bout de sa quatrième présentation.

Il est toutefois à noter que l’Asie et l’Afrique devraient voir, dans les années à venir, s’amener cette même transition politiques par des processus purement démocratique ou pas. On peut voir des premiers exemples de changements dans certain pays. Ainsi, en Mauritanie, le colonel Ely Ould Mohamed Vall qui avait effectué un coup d’état en 2005 en vue de ramener la démocratie et l’ordre dans son pays semble avoir tenu promesse. Les élections prévues deux ans après le coup on été organisées (après 19 mois) en mars 2007. Le 19 avril 2007, grâce à l’élection du premier président démocratiquement élu de Mauritanie, Sidi Ould Cheikh Abdallahi, ce gouvernement de transition, en collaboration avec les partis politiques et les organisations de la société civile ont réussi à mettre en place des institutions démocratiques et un retour à une vie constitutionnelle normal.

Le démocratique Liberia a, quant à lui, élu, en 2006, l’économiste Ellen Johnson-Sirleaf en tant que première femme présidente d’Afrique. Ceci pourrait ouvrir la voie à d’autres prétendantes à la fonction suprême.
D’autres leaders tel Aung San Suu Kyi, qui a passé sa vie entre maisons d’arrêt et assignations à résidence en tant que prisonnière politique depuis 1989 car opposée à la junte militaire birmane, sont aussi en train de faire changer les mentalités et essayent de rétablir ou d’établir une démocratie vital à leurs pays.

Comme quoi, il n’est jamais trop tard pour bien faire, malgré les contre efforts de certains mal intentionnés.

J.S. – CC 1 « Le Renouveau de la France » – Juin 2007

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