Qui a dit que la jeunesse était un symbole d’immaturité ?
Aujourd’hui la jeunesse est tendance, c’est un must que tout le monde souhaite garder ou retrouver, au risque de faire quelques faux-pas : lifting, vêtements trop branchés et pas assez adaptés au physique, utilisation d’un vocabulaire soi-disant dans l’air du temps mais du temps des années 90 (laisse béton, le tromé, zyva – who says that ?)… Néanmoins, la jeunesse a permis de stimuler à la fois les envies, et l’économie au travers du développement de nombreux secteurs (chirurgie, pharmacie, salles de sport et j’en passe).
Ainsi, pour rester jeunes, les femmes se font un lifting, une liposuccion, se payent un abonnement au Club Med Gym et arrêtent de manger des gâteaux.
De même, pour rester jeunes, les hommes changent de voiture, changent de femme, et changent (parfois) de boulot.
Au vu de cette constatation, n’a-t-on pas l’impression qu’en cherchant à améliorer leur physique, les femmes acceptent d’être plus mûres dans leur tête mais souhaitent garder une silhouette d’adolescente ? Inversement, ne pourrait-on pas dire qu’en modifiant leur environnement, les hommes n’acceptent pas de mûrir et préfèrent s’entourer de jeunesse pour oublier leur situation ? Je laisserai volontairement ces questions ouvertes au débat.
Il est commun de voir des hommes quadra-, quinqua-, sexagénaires (et même parfois bien plus) se balader avec une plus jeune femme pendue à leur bras.
Mais attention, la tendance inverse existe de plus en plus : nombreuses sont les femmes plus âgées qui sortent avec des hommes plus jeunes. Le mariage de Demi Moore et Ashton Kutcher en est l’exemple type.
Est-ce par attirance ou par nécessité (tous les hommes de leur âge sont avec des jeunes) que les femmes se jettent sur les hommes moins âgés qu’elles ? Alors qu’auparavant, il était commun de marier un homme âgé à une pucelle à peine la puberté terminée, et inconcevable qu’une femme puisse se mettre en ménage avec un homme plus jeune, aujourd’hui, on relativise.
Au Japon existe l’idée très répandue selon laquelle une femme devrait être de trois ans l’aînée de son mari, car ainsi elle peut bien s’occuper de lui (autrement dit, elle peut mieux ranger ses chaussettes). Un soudain réflexe maternel pourrait-il expliquer cette tendance ?
Une autre théorie qui pourrait l’expliquer est celle de la maturité sexuelle. La sexualité est, peu étonnamment, le seul domaine dans lequel les hommes mûrissent avant les femmes (que ceux qui me traitent de féministe me trouvent un autre domaine – je précise que les sports comme le foot ne comptent pas). Croyez-le ou non, les hommes atteindraient leur pic d’activité sexuelle vers 20 ans, tandis que les femmes se déchaîneraient plutôt vers 30 ans…
Il reste néanmoins un phénomène que je ne peux expliquer : même si de plus en plus de femmes commencent à sortir avec des hommes plus âgés, il semblerait que cela ne soit que jusqu’à un certain âge. Ainsi, après la ménopause, il semblerait que la femme ne soit plus à vendre sur le marché de l’amour ( ! ).
A cela je rassurerai mesdames, après tout le nombre de couples à écart générationnel sont peu nombreux et il est possible de trouver l’âme sœur dans sa tranche d’âge. D’autant plus que les hommes ont l’avantage de vieillir avec classe et sont souvent plus beaux âgés que jeunes (exemples : Sean Connery, George Clooney, même Tom Cruise).
Néanmoins, la société de consommation nous l’a bien vendue, nous sommes désormais accros à la jeunesse. Etant donné que nous ne pouvons fuir le temps, ne vaut-il pas mieux rester jeune dans sa tête et n’en faire qu’à elle (sa tête) et fréquenter qui bon nous semble ? (dans la limite de la légalité bien entendu)…
A.D. – CC13 « La Jeunesse» – Juin 2008
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