mercredi 26 janvier 2011

Caprices & célébrités

Les caprices sont synonymes d’abus, d’envie qui dépasse le raisonnable voire parfois de folie passagère.  On pense ainsi aux enfants qui se mettent dans une colère folle lorsqu’on leur refuse l’achat d’un jouet. Ou aux demandes parfois extravagantes de stars qui confondent rançon du succès et complexe de supériorité.
Le plus souvent, ces caprices n’ont pas de conséquences. Mais quand ces derniers sont commis par des gens dont le pouvoir dépasse de très loin le commun des mortels, les conséquences peuvent être désastreuses. Et causer la faillite d’un pays, d’une entreprise et donc de millions de gens. Sans compter leur propre perte.  Voici une compilation de ces célébrités qui ont perdu tout  sens commun.

La famille Duvalier

Si Haïti fait partie des pays les plus pauvres du monde, elle le doit à la famille Duvalier. D’abord, il y a François Duvalier, surnommé Papa Doc, au culte de la personnalité à faire pâlir le camarade Staline.  Il avait déclaré, par exemple, être responsable de la mort de John Kennedy grâce au lancement d’un sort vaudou. Il était, en outre, un homme politique de la trempe des pires dictateurs africains. A sa mort en 1971, son fils Jean-Claude Duvalier, dit Baby Doc, prend la relève. Il quitte le pays en 1986 suite à des émeutes populaires, laissant un pays ravagé par la folie des grandeurs d’une famille qui vit aujourd’hui en France et a côtoyé le même lycée que votre rédacteur…















Marie-Antoinette

La femme de Louis XVI avait un gout prononcé pour la démesure. Et ce n’est pas à la cour de France que cet aspect de sa personnalité s’est amélioré. Marie-Antoinette est connue pour ses nombreux amants et son amour du jeu. Si, en 1789, la France est en faillite, le train de vie de l’autrichienne y est pour beaucoup. Et l’on comprend alors mieux pourquoi les français ne l’ont jamais vraiment porté dans leurs cœurs. Profiter de son statut de reine est une chose mais dépenser l’argent public quand tout le pays se sert la ceinture, cela n’est point supportable pour un peuple si fier.




Jean Marie Messier

C’est surement le plus connu des hommes d’affaires français, au même titre que Bernard Tapie. Et comme ce dernier, son succès est du à la démesure de ses ambitions et a l’échec retentissant qui en suivi. Rappel des faits : cet énarque démarre son ascension en reprenant la Compagnie Générale des Eaux. Il se lance ensuite dans de nombreuses acquisitions : Havas, Canal+ puis SFR. Son plus grand fait d’arme, la reprise du groupe Seagram aux mains des milliardaires canadiens Bronfman. Mais ce qui ressemble plus à un caprice qu’à une véritable stratégie commerciale tourne à la catastrophe. En 2002, 4 mois avant son départ, le groupe Vivendi accuse une perte de 13,6 milliards d’euros. Avec son retrait, J2M doit laisser derrière lui son appartement avec vue sur Central Park (17,6 millions $), son jet privé ainsi que ses nombreuses voitures de luxes.

Howard Hughes

Les superlatifs suivent souvent le nom de l’aviateur / producteur / homme d’affaire. Le nom de Hughes est associé aux plus grands projets de son époque. La création et l’échec du plus grand avion jamais construit, l’Hercule. La production de films insolites, démesurés et violents parmi les plus chères du monde. Et évidemment, une collection de conquêtes féminines des plus impressionnantes. Ce qui a perdu ce milliardaire américain, c’est qu’il était insatiable. Il ne savait pas se contenter du bonheur présent et se laissait toujours dominer par son esprit compulsionnel et capricieux. L’histoire retiendra que celui qui fut l’homme le plus puissant du monde dans les années 60 mourut seul, rongé par des phobies qu’il avait lui-même inventé. Une triste fin pour un homme de génie qui ne savait pas dire stop.    

F.B. – CC11 « Les Caprices» –  Avril 2008

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