mercredi 26 janvier 2011

Artistiquons!

Qu’est-ce qu’un caprice ? Comment un caprice naît-il ? Voilà les questions qui ont motivées une démarche quasi, je dis bien quasi-scientifique pour étudier la genèse de ce phénomène. Nous nous appuyons sur un exemple authentique de caprice, cher lecteur, le mien. J’aurais pu, sans inspiration devant ce thème peu évident, prendre une approche upside down à la Keith Haring et rédiger un article facétieux ponctué de bons mots et de critiques bien senties envers cette gazette et plus généralement ceux qui se prennent trop au sérieux. J’aurais pu ensuite, c’est là que le caprice prend corps, me fixer à cette idée et en faire ma ligne de conduite. Un caprice étant ni plus ni moins qu’une lubie érigée en règle et par là même rationalisé. Cela aurait pu donner cela :

« Fidèles lecteurs de la gazette de Culture Cube (aka CuCu pour les  intimes): bonjour !
Je me suis incrustée comme ça dans le dernier numéro sans même me présenter et je m’en excuse. Je me suis fait discrète, intimidée par la publication de mes premières lignes sur un sujet aussi pompeux que l’Art moderne et puis aussi parce que la moitié des membres de l’association sait que Julien, David et François ont dû m’enchaîner et me faire subir le supplice de la chèvre pour que je crache mes 20 euros de cotisations. À moins que cela soit mon rêve d’hier soir…Bref. Quittons la chèvre pour revenir à nos moutons.

Tel Perry White jugeant sa Loïs Lane, mon rédacteur en chef me rappelle gentiment qu’il y a un thème chaque mois et que ça serait sympa de le suivre.

Après le mois de la guerre, de la mort, du vaudou, du sacrifice de chats morts nous passons au thème « Caprices ». Fini mes tenues Famille Adam’s je vais enfin pouvoir sortir mes robes façon Mariah Carey. Caprices… Caprices…mmm… Il y a bien Les Caprices de Goya (pas Chantal mais Francisco = voix plus virile) un recueil de gravures austères connu pour avoir été censuré sous la pression de l’inquisition espagnole. »

Sachant à qui j’avais affaire, j’imaginais déjà les réactions cintrées du comité de rédaction. J’ai donc décidé de poursuivre l’expérience et de leur envoyer l’intégralité de l’article de Wikipedia (vous connaissez non ? c’est un des rédacteur CuCu). La mayonnaise commençait à prendre. Je sentais que je touchais pudiquement du doigt le caprice. Je m’enfonçais donc dans la brèche et exigeais la parution de mes travaux sous peine de boycotte de la gazette et des JO de Pékin.

Table ronde oblige, nous arrivâmes à un consensus. Les chinois acceptent que je les boycotte et Culture Cube accède à ma demande.

En d’autres termes, « tout caprice à un price » comme dirait JCVD. Il suffit d’aller assez loin.
J’espère que vous ne me le ferez pas payer trop cher celui-ci : en avril, l’artisticons est plus con qu’Art.

H.B. – CC11 « Les Caprices» – Avril 2008

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