mercredi 2 février 2011

Sex In The Cube - Les 10 étapes post-rupture

Il n’existe pas de meilleure situation « sex and cubesque » illustrant le thème de ce mois-ci que les étapes qui précèdent une rupture. Je m’en vais vous les conter, à vous de déceler les vices et les vertus cachés derrière ces étapes.

Le choc, l’annonce
Ça y est, c’est terminé, il est parti. Le temps s’arrête. Vous avertissez vos proches, vos phrases finissent toutes par « c’est mieux comme ça », vous répétez machinalement les arguments de votre rupture. Comme droguée, cette période est vécue dans un silence intérieur profond.

L’effondrement
Quelques matins plus tard vous vous réveillez et réalisez. Ce n’est pas le tout de parler de la rupture, il faut maintenant la vivre. Le pilote automatique qui vous soutenait vous abandonne et vous laisse face aux premiers signes de manques et aux arguments maintenant froids de la séparation. Commence la période de sous-alimentation, de SMS désespérés à Mister, de laisser aller. Un moment de grande solitude que vous empirez en vous isolant.

La pseudo prise en main
Finie la dégringolade, vous vous raisonnez en décidant de rebondir sur chaque point de votre rupture. Votre appart’ cleanissime, votre poids stabilisé, vous vous concentrez sur votre vie professionnelle et votre famille. Forte et sur-active dans votre reconstruction, vous devenez en quelques jours un modèle pour toutes.

La première « reprise de contact »
Confiante, vous décidez de reprendre contact avec Mister sûrement pour vous tester
et, sans l’avouer à personne, pour lui montrer votre énergie et faire meilleure figure que ces derniers temps. Il accueille votre
coup de fil avec plaisir, vous laisse parler de vos projets, vous soutient. Tant de calme et d’assurance dans sa voix vous laisse perplexe, vous vous attendiez à tout sauf à cela. Vous raccrochez, après avoir accepté de prendre un verre la semaine suivante, dans un drôle d’état.

Les Intentions de retour
C’est le Jour J. La préparation est longue, vous enfilez votre tenue, élaborée depuis six jours déjà, par dessus son ensemble de sous vêtements préférés (on ne sait jamais), vous vous maquillez légèrement, et mettez une dernière touche de parfum sur vos épaules. Vous marchez vers le café où vous avez rendez vous, vous sentez le regard des hommes se poser sur vous, ce genre de journée où l’on se sent irrésistible et à la fois intouchable. La tête pleine de « re-déclaration d’amour », le coeur battant la chamade, vous l’apercevez au fond du café, plus charmant que jamais. Il vous fait un accueil chaleureux, vous fait remarquer comme vous êtes belle.
Vous parlez de la pluie et du beau temps, vous échangez des nouvelles de la famille, pendant ce temps vous détectez quelques signes de faiblesse de sa part qui vous enchantent. Puis
il en vient à parler de lui, il vous explique son projet professionnel (vous êtes fière de lui et surexcitée, enfin il se prend en main !), il vous confie également la douleur qu’il a éprouvé suite à votre séparation (vous prenez une moue compréhensive mais vous jouissez intérieurement).
Il vous explique qu’il a eu besoin de changer d’air et qu’il est parti chez ses grands parents en Bretagne passer quelques jours, vous êtes surprise par cet élan de retour aux sources.

La Rechute
Puis douloureusement vous explique qu’il a fait une rencontre là bas à laquelle il n’a pas voulu donner suite sur le coup, pensant beaucoup à vous et imaginant que vous vous remettriez ensemble. Vous êtes transportée, votre cœur se serre, vous allez pour lui dire à quel point vous l’aimez et brûlez d’envie de vous donner une seconde chance, mais il vous coupe la parole et vous déclare que les choses en ont été différemment, que tout compte fait « c’est mieux comme ça », qu’il ne veut finalement pas passer à côté d’elle et qu’ils se revoient sur Paris.
Cette phrase sonne comme un glas. Vous vous effondrez de nouveau, mais gardez bonne figure en lui répétant « c’est bien, je suis contente pour toi, c’est normal, c’est la suite logique…». Vous tentez de vous rattraper à quelques idées positives, mais rien ne vous vient et raccourcissez vos retrouvailles prétextant un quelconque rendez-vous.
Sur le chemin du retour, vous fondez en larmes. Plus de regards sur vous, pas d’épaule sur laquelle pleurer, vous êtes seule.

La sur confiance en soi
Piquée dans votre orgueil, honteuse de votre machination et malheureuse à souhait, vous décidez de vous reprendre. Cela fait ni une ni deux, vous êtes déjà en contact avec des ex que vous n’avez pas revus depuis une éternité, des copains « d’avant », de préférence ceux qui ne l’ont pas connu, ou ceux qui vous ont vu vivre de loin (soyons honnêtes, ainsi vous racontez la version que vous voulez). Vous qui êtes plutôt d’un naturel casanier, vous passez vos soirées dehors, votre agenda n’a jamais été aussi plein. « Dormir est optionnel ». Plus rien ne vous fait peur, vous n’avez plus de tabous. Tout est prétexte pour sortir et rencontrer du monde, vous vous montrez sous votre plus beau jour. Vous enchaînez les « histoires sauvages », mesurez votre pouvoir de séduction, devenez très légère. Trop ?

Le tout est possible
Un matin, vous vous réveillez aux côtés de Gérald, le barman du café au coin de votre rue, vous vous sentez mal et n’arrivez pas à vous regarder dans le miroir. Vous lui demandez de partir sur le champ. C’en est trop, vous ne vous ressemblez plus.
Vous reprenez chaque escale de votre chemin calmement et décidez de vous concentrer sur des choses simples. Après quelques jours d’assainissement de votre quotidien, un sentiment jouissif s’empare de vous : Le « Tout est possible ». Vous reprenez complètement le dessus, et ressentez une espèce de vertige quand vous pensez à toutes les possibilités s’offrant à vous. Vous vibrez à longueur de journées.

L’assimilation complète de la rupture
Mister est bien rangé dans votre esprit, ou tout du moins, c’est un dossier que vous ne rouvrez plus qu’occasionnellement. Les raisons de votre rupture vous semblent claires. Au travail vous êtes brillante, en famille, très présente. A force de dégager tant d’ondes positives, vous attirez de nouveau les regards, sans le vouloir et sans le remarquer les premiers temps. Vous vous êtes enfin débarrassée de cette enveloppe passéiste trop chargée. La rencontre avec un chouette LouLou ne saurait tarder…
Cela fait maintenant quelques semaines que vous ne vous quittez plus… Que votre chez vous est devenu votre chez nous… Vous avez « envie de vous poser », vous vous sentez prête à construire de nouveaux, avancements que vous n’hésitez pas à faire partager à Mister…
Puis ce premier nouveau LouLou vous explique un jour que cela va trop vite, qu’il n’est pas prêt… Vous le laissez partir sans trop le retenir, vous rendant compte que les sentiments que vous aviez pour lui n’étaient pas si démentiels. Vous replongez légèrement dans votre histoire avec Mister, tentez de savoir où il en est de son côté. Un deuxième LouLou rentre dans votre vie… même schéma. Vous multipliez ces histoires, injouables au regard de vos proches, jusqu’au jour où vous décidez de vous tourner enfin vers des personnes qui vous ressemblent.

Enfin les idées claires
Vous le rencontrez par le plus grands des hasards, il est plus âgé que vous, sur les rails depuis quelques années déjà. Quand il vous demande pourquoi quelqu’un comme vous est seule, vous répondez gênée, la tête légèrement penchée, que vous n’étiez finalement peut-être pas prête et que vous avez collectionné les histoires impossibles afin de reculer le moment de l’engagement. Il est parfait, fait des projets d’avenir, vous rassure et vous explique à quel point vous êtes faits l’un pour l’autre. Vous venez de rencontrer un homme, un vrai, qui ne demande qu’à officialiser votre relation. Vous avez conscience du fait qu’il soit le mari et le gendre idéal : La même éducation, une excellente présentation, une belle profession, les mêmes idées… Vous avez peur. Le « He might be the one » vous trotte dans la tête.
De moments magiques en moments magiques… vous ne tombez pas amoureuse et cela devient gênant pour l’avancement de cette relation. Le gap se creuse, vous vous faites violence, mais cela ne vient pas. Plus parfait que jamais, il comprend, vous laisse du temps et décide de ne plus vous faire peur avec ses grandes phrases.

Un matin, c’est le déclic, ce défaut que vous cherchiez depuis le début éclate à la lumière du jour : il n’est pas Mister.

C.J. – CC4 «Vice & Vertus» – Septembre 2007

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