mardi 1 février 2011

Le préservatif, qu’est ce que c’est que ça?!

Moyen de contraception et de prévention de maladies vénériennes fort utile lors d’un rapport sexuel entre deux êtres humains, le préservatif est, malgré lui, mal perçu par une partie de notre génération.

Premier préservatif en latex
Prenons le cas très classique d’une copulation entre une femme et son opposé sexuel, l’homme. Malheureusement, la scène qui va suivre n’est, en partie, point du tout fictionnelle :

Deux personnes de sexes opposés sont alitées dans une chambre. La première, généralement l’homme qui face à sa production de testostérone manque de patience, dit à la suivante : « Tu ne voudrais pas, par hasard, faire l’amour avec moi, Priscilla ??

La femme, nerveuse mais tentée par cette proposition car au final elle aussi est pourvue d’hormones et le garçon est un adonis très riche, lui répond : « Bien sur, Mauricio, mais est-ce que tu aurais un préservatif avec toi ? » (Oui car bien qu’elles les utilisent aussi, la femme n’a jamais de préservatifs sur elle. Va savoir pourquoi ? Question d’honneur, sans doute.)
L’homme, désarçonné sur le coup mais fourbe, lui répond timidement : « Un quoi… ? Un Verspératif ? Un Réservaptifs ? Mais qu’est-ce que c’est que ça ?? »
La femme, qui flaire le mauvais coup mais ne se laisse pas avoir, lui répond candidement : « Mais tu sais, l’espèce de tube contraceptif en latex qui à souvent des propriétés réductrices sur les membres masculins lorsqu’ils les enfilent ! »
(Oui car, va encore savoir pourquoi, l’homme a peur de ce bout de plastique qui décroît sa virilité. Il rechigne donc souvent à son emploi usant de stratagème pour convaincre sa proie).
La testeuse de préservatifs,
ayant été élu employée de
l’année 2005 chez Durex

L’homme, décontenancé par une telle malice et sentant l’agacement s’imposé, rétorque alors : « Ah, çaa !! Mais voyons Priscilla, je suis un mec clean et puis ça tue toute romance, et c’est quand même beaucoup moins agréable ! On peut très bien s’en passer ! » (Oui, c’est sans doute toute l’affluence de sang dans son bas ventre combinée à un certain degré de frustration qui empêche l’homme d’utiliser à bien toutes ses capacités intellectuelles, aussi limités qu’elles soient, et de se comporter comme un rustre. Il ne se rend donc pas compte qu’il se met en danger tout comme sa partenaire. De plus, il se peut que Priscilla soit une fille aux mœurs légères pouvant lui inoculé une maladie sexuellement transmissible ou MST.)

Priscilla, qui est peut être une fille aux mœurs légères mais qui a toute sa tête et est précautionneuse, riposte alors farouchement, piquée au vif : « Mauricio !!! Tu te fous de moi ! Tu m’as pris pour qui !!! Je ne suis pas une …… insensée!!! Espèce de Goujat ! Soit tu mets une capote, soit tu rentres chez toi !
Là, Mauricio, résolu et vexé que sa ruse suprême si finement orchestrée n’est pas fonctionnée, réplique tout penaud : « Ah, c’est bon ! Je vais le mettre ce foutu anti-procréatif mais je te préviens, je ne réponds de rien ! Et puis d’abord, depuis quand il faut mettre des capotes, hein ?!? C’est relou (lourd à l’envers) !

L'Obélisque, un soir de rdv
avec la Grande Roue, Place de
la Concorde à Paris
Alors là, Priscilla, qui est peut être une femme aux mœurs légères mais qui a toute sa tête, est précautionneuse et, de surcroît, est une femme savante, l’informe promptement : « Mais tu sais, Mauricio, on utilise des préservatifs depuis, au moins, 3000 avant Jésus-Christ. A l’époque les soldats égyptiens utilisaient des boyaux de moutons pour se protéger des maladies vénériennes. Même Minos, le fameux roi de Crète utilisait des sachets en vessie de chèvres à cet usage, vers 1500 avant J-C. Mais c’est vraiment autour du Xème siècle, qu’en Asie, se précise l’utilisation du préservatif. Les chinois le fabriquaient en papier de soie huilée et les japonais en écailles de tortues ou en cuir, on l’appelait Kabuta-gata. En revanche il fallu attendre le XVIème siècle pour que l’Europe découvre se pratique accessoire. C’est l’anatomiste italien, Gabriel Fallope, à qui on doit ses trompes renommées, qui invente un fourreau d'étoffe légère, fait sur mesure, pour protéger des maladies vénériennes. Il protégea ainsi, les troupes napolitaines contre « le mal français » appelé aussi syphilis. Au cours des siècles suivants, il est fabriqué en soie ou en velours et se pare même d’un ruban de couleur pour le maintenir en place. Ce sera un accessoire de mode prisé puis interdit mais que des personnages tel que Louis XIV, Charles II d’Angleterre ou encore Casanova affectionneront, surtout pour limiter leurs encombrantes progénitures extraconjugales. En effet, sous Louis XIV, il était passible de prison la possession ou la vente de préservatifs. La Entre autre, la Marquise de Sévigné saura dire de lui : « c'est une cuirasse contre le plaisir, une toile d'araignée contre le danger ». Le préservatif prend, par ailleurs, plusieurs noms dont capote anglaise, redingote anglaise ou encore condom (en anglais). Après de nombreuses utilisations et perfectionnements, C’est l’américain Charles Goodyear, qui inventa la vulcanisation du caoutchouc en 1839, qui en 1880 invente le préservatif moderne en caoutchouc. Il est alors lavable après usage et garanti 5 ans. En 1930, il prendra sa texture définitive en latex et sera lubrifié dès 1957. Grâce aux nouvelles technologies, il est possible de produire des préservatifs plus sophistiqués, plus résistants et plus fins. On peut utiliser ainsi du polyuréthane. »

Mauricio, restant quoi et hébété, se sent soudainement tomber sous le charme de sa délicieuse et cultivée tutrice, retrouve alors sa virilité et consomme encapoté, l’acte alors mérité.

J.S. – CC5 « L’Humour» – Octobre 2007

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