Afin d’inaugurer ce premier cahier central dédié au Jeu, il semble pertinent de commencer par définir froidement cette activité qui est si prompte a nous passionner, voire a nous obséder.
Jeu : activité de loisirs d'ordre physique ou psychique, soumise à des règles conventionnelles, a laquelle on s’adonne pour se divertir, tirer du plaisir et de l'amusement.
Le jeu, à l'instar du rire, est candidat au statut de propre de l'homme ; en effet, l'homme serait la seule espèce à jouer a l'âge adulte.
D’ailleurs, Roger Caillois, dans ≪ Les jeux et les hommes ≫ (1957), s'est essayé a une définition du jeu.
C'est une activité qui doit être :
1. Libre : l'activité doit être choisie pour conserver son caractère ludique ;
2. Séparée : circonscrite dans les limites d'espace et de temps ;
3. Incertaine : l'issue n'est pas connue à l’ avance ;
4. Improductive ;
5. Réglée : elle est soumise a des règles qui suspendent les lois ordinaires ;
6. Fictive : accompagnée d'une conscience fictive de la réalité seconde.
Sans règle, pas de jeu.
J’attire donc tout particulièrement votre attention sur le caractère improductif de Jeu, qui me semble le plus apte à caractériser une activité oisive. Rappelons que l’oisiveté est elle-même née de l’ennui.
H.W. - CC2 « Le Jeu» – Juillet 2007
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