mardi 1 février 2011

Ces succès si éphémères......

Les vacances, c’est plus qu’un moment de repos ou il s’agit juste de s’évader de son quotidien. C’est également un concept, un climat économique propice à de formidables réussites. A la base de ces succès potentiels, on retrouve des phénomènes éphémères et largement dépendants d’une diffusion de masse.

Ces succès existent grâce aux vacances mais ils contribuent également à faire que chaque année, votre séjour balnéaire, montagnard ou autre se renouvelle. Que seraient les vacances sans son fameux tube de l’été, son film américain à grand budget ou bien son roman de gare à succès ?

Voici, par thèmes, les raisons de ces grands succès qui ne durent qu’un temps mais dont tout le monde se souvient…

Musique
Il existe deux sortes de tubes de l’été. La première catégorie est fondée sur une intense campagne promotionnelle qui débute dès la fin du mois de mai. On voit alors apparaître des clips ou des publicités avec un slogan accrocheur: « le futur tube de l’été ». Le morceau musical ne passe alors que furtivement sur les chaînes de radio et cette étape n’a pour objectif que de familiariser le consommateur avec la nouvelle mélodie. Par la suite, le matraquage médiatique est intense et chaque producteur tente de placer son « tube » aux horaires de grandes écoutes. Tous les morceaux de cette catégorie de « tube de l’été » ne sont en fait que des purs produits marketing ou les auditeurs ne peuvent que subir les choix des producteurs et des directeurs d’antenne.

Pour les nostalgiques
Kaoma - La Lambada, 1990 ; Los Del Rio – Macarena, 1996 ; Ricky Martin: Un dos tres,1997 ; Johnny Halliday – Tous ensemble, 2002.

La deuxième catégorie est plus bien conforme aux goûts des auditeurs. Elle regroupe ces chansons qui, petit à petit, se font une place au soleil. Ici, la campagne promotionnelle se fait beaucoup plus tard et sert surtout à promouvoir le 2ème clip ou l’album du groupe concerné. Cependant, les artistes auteurs d’un tube de l’été ne font que rarement carrière et leur tentative pour durer est le plus souvent condamnée à l’échec.

Pour les nostalgiques
YannickCes soirées-là, 2000 ; Las Ketchup - Ketchup song, 2002 ; Ozone - Dragosta Din Tei, 2004 .

Cinéma
Le temps des vacances, et plus particulièrement celle d’été, est propice à de nombreuses sorties cinématographiques. En se posant confortablement dans une salle (climatisé), les vacanciers recherchent la détente, un climat frais et ne demande qu’a se plonger dans cet univers particulier qui a été crée pour leur seul bonheur. Pour s’acclimater à ce contexte, les producteurs cinématographiques ne proposent que des films à gros budgets, dit blockbuster, qui s’accordent parfaitement aux envies de leurs spectateurs. Il ne faut donc pas chercher de petits films d’auteurs ni de longues épopées de plus de 3heures. L’été cinématographique ne vit donc qu’au rythme des succès et des flops de ces films ou l’intérêt principal reste les effets spéciaux ou les actrices en maillots de bain… On remarque que des films très critiqués par la presse arrivent à sortir leurs épingles du jeu car plus qu’à toute autre période, le bouche à oreille estival joue à plein.

Les plus gros succès estivaux de ces dix dernières années (Recette mondiale, en millions de $, source Mojo) :
2006 : Pirates des caraïbes : le secret du coffre maudit, $1,066.2
2005 : Star Wars : Episode III – La revanche des Sith, $850.0
2004 : Shrek 2, $920.7
2003 : Pirates des caraïbes : La malédiction du Black Pearl, $654.3
2002 : Spider-Man, $821.7
2001 : Shrek , $484.4
2000 : Mission Impossible II, $546.4
1999 : Le Sixième Sens, $672.8
1998 : Armageddon, $553.7
1997 : Men in Black, $589.4
1996 : Independence Day, $817.0

Littérature
Pour devenir le succès de l’été, un livre est régit par les même lois que le cinéma et la musique. Son premier rôle est de distraire et de passionner son utilisateur. Le format a également son importance puisque la plage, la piscine ou l’environnement montagnard abîme beaucoup plus les ouvrages que l’air des grandes villes. La taille de l’ouvrage n’importe que peu, du moment que le lecteur est profondément plongé dans son ouvrage. En effet, le lecteur est beaucoup plus perturbé par les éléments qu’à d’autre période de l’année (vents, bruits d’enfants, pause baignade). Cet aspect corrobore avec les principales sorties des grands écrivains durant cette période : thrillers, romans policiers, nouvelles courtes. En résumé, on peut dire que l’élément décisif d’un best-seller de l’été littéraire réside dans sa faculté à être interrompu et repris sans perdre le fil de l’histoire , tout en gardant un réel intérêt pour le lecteur. Pas besoin de chercher plus loin le succès des magazines people !

F.B. – CC3 « Les Vacances» – Août 2007

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