De Capucine Motte
Le premier roman d’une avocate qui exerce entre Paris & New York. Un premier, et espérons-le, le dernier.
Camille Corday, bordelaise, 24ans, finit l’Ecole du Louvre à Paris et cherche un bon parti pour l’entretenir et répondre à ses aspirations familiales et financières. Elle le suit aux Etats-Unis, et gâche pour lui un début de carrière. Manque de chance : après un mariage décevant et une vie plate, celle-ci s’aperçoit que l’homme sur lequel elle a pu mettre son grapin, n’est ni assez riche, ni assez puissant, pour lui convenir.
Un livre qui se veut actuel, mais qui ne dépeint le quotidien que de quelques rares jeunes filles. A l’heure où la femme française doit continuer à se battre pour mener de front ses différentes vies, certaines osent dresser le portrait d’arrivistes fringantes, guidées par leurs mères et leurs aspirations déçues.
Les médias ont accueillis ce livre avec empressement : rien ne vaut en effet, d’être une relation d’un éditeur, pour voir publiés ses fantasmes d’écrivain.
L’accueil des vrais lecteurs, en revanche, fut criant de vérité. On citera le commentaire d’une lectrice s’exprimant sur le site internet du Prix Orange du Livre : « On attendait une satire sociale, rien ne vient. « Une fable morale », prévient même l’éditeur - je n’ai trouvé ni morale, ni aspects renvoyant à la farce. Dans l’ensemble, ce roman est plat, l’ennui qui est le compagnon d’infortune de la jeune et belle Camille s’avère être également celui du lecteur qui attend que les choses démarrent. En vain. Pourtant, on croit plusieurs fois que cela va se produire, comme lorsque l’héroïne décide, à New York, de rencontrer les écrivains qu’elle aime (elle se contente d’y penser mais n’en fera rien). Comme la plupart des jolies filles qui peuplent le monde de Camille (de Capucine ?), ce roman est plaisant au premier abord, et finalement sans intérêt. »
En espérant vous éviter de perdre du temps en lisant ce fade roman !
H.W. – Février 2011