La solution est simple mais idéaliste : il faut remettre au cœur de nos vies des dimensions essentielles de notre personnalité, comme se cultiver, tomber amoureux et faire l’amour, contribuer à sa communauté et développer une philosophie personnelle. Il faut retrouver un équilibre sain entre labeur, hédonisme et divertissement. En France, les « soixante-huitards » nous ont malheureusement laissé une dette colossale de 1500 B€, soit deux années de salaire par foyer, donc nous ne pouvons pas transformer nos fondamentaux. Nous devons payer pour les excès de nos vieux : travailler plus dur et pendant plus longtemps, augmenter les impôts, et limiter les prestations publiques. Sinon, nous ferons faillite, et les Chinois et Saoudiens pourront confisquer les propriétés de l’Etat, ce qui ne sera même pas suffisant pour les rembourser. Le rêve d’une France hédoniste et libre s’éloigne de plus en plus. Nous sommes la génération de l’impasse.
Devrions-nous révolutionner le système pour être plus heureux ? La réponse est simple mais idéaliste : Il faut remettre au cœur de nos vies des dimensions essentielles de notre personnalité. Il faut retrouver un équilibre sain entre labeur, hédonisme et divertissement. Essayer de changer le système est tout à fait énergivore et inutile tant que nous ne changeons pas nos valeurs profondes. Dans un pays démocratique comme la France, le système est le reflet de notre nature, et il serait prétentieux de l’assimiler à une création collective. Donc si nous agissons sur les paradigmes fondamentaux et sortons du piège du consumérisme, c’est le système qui s’adaptera à notre nouvelle identité. Les « soixante-huitards » ont fait le pari que les français sont et resteront rationnels et avides par nature. Ils nous ont ainsi transmis cette responsabilité incontournable de rembourser leur dette telle une armée docile de fourmis zélées. Le rêve d’une France peuplée de cigales et de poètes s’éloigne de plus en plus. Nous sommes la génération de l’impasse.
Faut-il s’adapter à l’effondrement ou l’anticiper ? La certitude de l’effondrement est une bonne nouvelle, libératrice de toute angoisse. Accepter cet avenir malheureux, c’est déjà être heureux. Accepter de tout perdre, c’est sortir gagnant à tous les coups. Pourquoi lutter contre cet étau qui se resserre inlassablement ? Que les Chinois et les Suisses viennent se servir des derniers épis de blé que je tiens entre mes mains ! Je serai impassible. Je suis de la génération de l’impasse.
R.F. - Mars 2011
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