Décembre 2007
Le défi majeur des années à venir sera de concilier le capitalisme, dans la mesure où on le définit comme la recherche du profit par des sociétés privées sans considérations sociales, et une sorte de contrepartie qui échappe à ses règles pour les nécessiteux. C’est normalement le gouvernement qui joue cette instance régulatrice, l’État qui, fière de ses valeurs, bombe le torse et redistribue les richesses pour aider ceux qui ne parviennent pas à s’en sortir par eux-mêmes ou qui sont victimes de discriminations ou d’injustices de toutes sortes. Il est de son devoir, de son essence même de jouer ce rôle.
Aussi, je vous prie de mesurer le caractère inacceptable de la petite garden-party organisée par notre petit Président sur chaussures orthopédiques. Recevoir le colonel Kadhafi offre une légitimité et une acceptation des pratiques totalitaires de son gouvernement, classé dans le top ten des dictatures les plus sanglantes d’aujourd’hui. Certes, la motivation de notre divorcé favori reste noble : améliorer la croissance en écoulant pour quelques milliards de contrats en Libye, dont nombreux contrats d’armements et des centrales nucléaires civiles. Voilà ce qui s’appelle « vendre ses convictions » et pour pas cher ajouterai-je.
Même l’Allemagne, qui a une certaine affinité pour les régimes totalitaires, refuse tout contact avec la Libye, comme la plupart des gouvernements européens. Le capitalisme est donc plus que jamais au centre des préoccupations professionnelles et politiques du moment. Alors, choisissez votre camp.
Edito par D.A.
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