Novembre 2007
Qu’on ne vienne pas me dire que comme tout mauvais spectacle, la mort bide. Non! La Mort effraie. Et pour cause. Dans notre culture occidentale, gargarisée d’idéaux de paraître et d’imbécilité, la mort n’a pas su trouvé sa place. Reléguée sur le banc, elle est presque devenue tabou. Les gens la fuient, ne savent pas en parler, l’évitent. Comme l’homme a peur de ce qu’il ne connaît pas, la Mort, au même titre que l’énergie nucléaire, les films de David Lynch ou la culture musulmane, fait figure d’épouvantail chez le plus commun des mortels.
La Mort occupe pourtant une place centrale dans notre perception de la vie comme l’embouchure d’une rivière qui se jette et se fond dans la mer. Une vie regarde avec crainte le moment où elle cessera d’exister en tant que telle. C’est sans doute le caractère définitif et permanent de la mort qui fait si peur. Rien d’autre dans ce bas monde n’est aussi irrévocable.
La prise de conscience de la mort et la mise en sépulture marque d’ailleurs le passage de la Préhistoire à l’Histoire. Ce n’est qu’en comprenant et en acceptant cette prise de recul que l’Homme a su se développer en société élaborée. A travers les âges, de nombreuses civilisations se sont bâties à partir de compréhensions différentes du monde, de la place que l’Homme et la Mort y tiennent. Nous verrons dans ce numéro des approches diamétralement opposées de ces concepts. Et vous, comment la vivez-vous?
Edito par D.A.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire