Avril 2008
Lequel d’entre nous n’a pas tiré la manche de l’ombre paternel pour réclamer le dernier gadget débile que les industriels inventent chaque jour pour détourner la jeunesse du droit chemin ? Et bien, je vous l’affirme, non seulement nous avons tous eu recours à la technique de l’œil mouillé mais de surcroît, rien n’a changé, si ce n’est peut-être pour les plus chanceux, la technique qui vous permet d’assouvir cette exigence. Que dis-je ? Ce caprice !
Phénomène fascinant que de constater que, malgré toutes les découvertes scientifiques et la rationalité dans laquelle nous tentons de faire rentrer le Monde tant bien que mal, demeure cette part de fantaisie, d’inexplicable délire qui influence beaucoup, pour ne pas dire toutes, nos actions. Comment expliquer en effet qu’un homme parvenu au plus haut poste d’un état exige des chaussures rehaussées pour apparaître plus grand ou que certains scheiks se fasse fondre des toilettes en or massif ?
La beauté du caprice est proportionnelle à l’inutilité de la demande. Le propre du caprice étant d’exiger ce dont on n’a pas besoin et de faire en sorte que ceux à qui on le demande finissent par croire que c’est capital. On notera toutefois que le caprice ne se cultive que sur des terres d’opulence. Ainsi, on verra rarement un bangladais ne demander que des sushis saumon dans son menu. Certes me direz-vous, mais il est si bon de savoir s’écouter ; tant qu’il reste un saumon sur terre, cédons.
Edito par D.A.
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