Mars & Avril 2009
La faillite des banques a été fulgurante après le dépôt de bilan de Lehman Brothers, véritable détonateur de la crise qui nous frappe depuis plus d’un an. A celle des banquiers, a bientôt succédée celle des entreprises, frappées mécaniquement par une baisse de l’investissement, des carnets de commande et donc une dégradation de la dynamique économique.
A présent, ce sont les particuliers qui s’en ressentent. Baisse du pouvoir d’achat, durcissement des conditions d’emprunts, inflation. Comme souvent, les derniers à être frappés par la vague, les messieurs tout le monde anonymes, en gouttent l’écume et boivent la tasse. Mais derrière ces faillites bling-bling dont tout le monde parle, derrière les dépôts de bilan de multinationales, les nationalisations à la rescousse, les milliards injectés, les parachutes dorés payés avec l’argent du contribuable, il y a la faillite lente et insidieuse de la globalité du système actuelle. Un système qui consacre le résultat, qui néglige l’humain au profit du profit, le court terme au détriment du long.
Ce ne sont pas simplement ces mesures palliatives qu’il faut administrer. Certes, le protectionnisme est de rigueur et le gouvernement se doit d’intervenir mais il est essentiel d’initier en parallèle une réflexion plus large, et prendre conscience que le raisonnement économique pur ne suffit pas. S’éloigner de cette société où tout est quantifié et où l’on pense tout quantifiable, valoriser le long terme, l’effort et le travail de longue haleine plutôt que la rentabilité immédiate des actes et des actions. Qui sait ? Cela déboucherait peut-être sur une société où les gens se considéreraient davantage, ne dévoreraient pas la facilité mais donneraient sa vraie valeur et son sens au Temps et aux choses qui en ont besoin.
Edito par D.A.
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